lundi 5 septembre 2016

La mue du Serpent

Tout glisse, tout est lisse quand la peau
Du Serpent est ajustée à son corps
Qui ondule et caresse le sol sans maux
Ni embarras : il fait un avec le dehors.

Bientôt, voici que ce n'est plus si aisé d'avancer,
Même en terrain plat et dégagé, comme si
L'adhérence à l'air l'englue, le pousse à l'arrêt :
Quelque chose d'incompréhensible pour l'intellect transi.

Le corps, cependant, a tout compris :
Le voila qui se met à muer, quittant
Cette peau qui l'a bien aimé et servi,
Mais qu'il est temps de lâcher, prise dans l'auparavant.

Ca ne se fait pas si facilement de laisser aller
Ce qui a été pour accueillir à bras ouverts le nouveau.
Bien des sentiments contradictoires sont entremêlés
Sur l'écheveau des ressentis ancestraux.

Quant enfin la mue est terminée,
Le Serpent se coule avec aisance
Comme si rien ne s'était passé.
Le cycle de l'infini reprend sa dance...

http://lewebpedagogique.com/journaldesbarattes/2015/03/27/29-verites-que-vous-ne-savez-pas-sur-le-corps-humain/



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